Le conseiller financier est là pour vous aider

Chronique financière,
publiée dans
le Canada Francais, le 31 octobre 2013

 

C’est la période de l’année où l’Autorité des marchés financiers, la Chambre de sécurité financière,  l’Institut québécois de planification financière et autres organismes du secteur financier effectuent des campagnes publicitaires pour inciter les citoyens à se soucier davantage de leurs finances personnelles et à leur retraite. Vous comprendrez en voyant ces publicités que l’un des buts rechercher est de vous démontrer l’on ne peut pas tout maitriser soi-même. Le conseiller est là pour vous aider à y voir clair dans vos finances, il sera votre guide.

SATISFAIT DU CONSEILLER
Les sondages pancanadiens de divers intervenants financiers confirment que 83% des répondants accordent une note supérieure à 7 sur 10 quant à leur satisfaction envers leur conseiller. Qui plus est, le réputé Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) dévoilait l’an dernier que les investisseurs qui utilisent les services d’un conseiller obtiennent un bien meilleur rendement à moyen et à long terme. Selon le CIRANO l’investisseur en serait plus riche de 1,58 fois sur un horizon de 4 à 6 ans et de 2,77 fois plus riche sur 15 ans.

ATTENTES
Si les investisseurs reconnaissent la valeur ajoutée de leur conseiller, c’est que ce dernier met l’accent sur les objectifs de placement et les attentes de l’investisseur. À mon avis, l’une des responsabilités du conseiller consiste à aider son client à avoir des attentes réalistes et à tempérer ses émotions. Croyez-moi, ce n’est pas toujours facile, même pour le conseiller, parlez-en à ceux qui ont vécu les déboires boursiers de 2008. La panique est parfois forte. Je connais personnellement plusieurs investisseurs qui ont géré eux-mêmes leurs portefeuilles pendant quelques années. Lors de l’affolement des bourses, peu d’entre eux résistaient à cette force intérieure qui les poussaient à presser sur le bouton pour vendre,  alors que la patience et le respect du plan a souvent replacé les choses. La majorité d’entre eux ont abandonné l’idée de gérer eux-mêmes leurs placements.

AVOIR UN PLAN
Trop peu de Québécois ont un plan financier écrit. Seulement 16% suivant un récent sondage SOM. Pourtant le simple fait d’avoir une stratégie écrite contribue à mieux réussir.  Si vous devez vous rendre à 500 km de votre maison en passant par des routes secondaires, vous allez sûrement consulter une carte, ou votre GPS?  Je vous le souhaite si vous désirez y arriver dans un temps raisonnable! Oui le plan changera, ca c’est certain, mais vous resterez probablement dans son alignement, sinon votre conseiller vous aidera à le corriger ou à établir un plan B. Vaut mieux le corriger que d’arriver dans le mur!
Si vous voyez votre conseiller financier qu’une fois l’an, lors de la période REER, et que vous vous rencontrez comme un coup de vent, posez-vous des questions. Un plan doit être revu, confirmé ou corrigé. Votre situation personnelle a peut-être changé, que ce soit pour votre famille (naissance, décès), votre union, votre travail ou vos biens. Même s’il ne s’agit pas d’une planification financière complète, ces informations doivent être tenues à jour. Soyez transparent vis-à-vis votre conseiller, il est là pour vous aider.

PLANIFICATION  FINANCIÈRE
Il ne faut pas confondre un plan pour ses objectifs financiers de ses placements avec la planification financière. Qu’entend-on par planification financière? C’est le processus de création de stratégies pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers en tenant compte de tous les aspects de votre situation personnelle. C’est beaucoup plus que de répondre à un questionnaire aux fins d’évaluer votre tolérance aux risques d’investissement.  Par ce processus de planification financière l’on analyse ou vous en êtes aujourd’hui, vos objectifs, où vous irez, et ce que vous devez faire pour y arriver. Tout cela en tenant compte de votre coût de vie, vos revenus, vos actifs, votre succession éventuelle, vos aspects juridiques et financiers, la fiscalité, votre retraite, l’assurance-vie, votre protection contre l’invalidité et les maladies, et j’en passe… le tout bien dosé!  Il faut tout tenir en compte, surtout de vos particularités spécifiques à vous. Un rapport informatisé peut évoquer de belles choses, mais est-ce que cela colle à votre réalité?

Bonne nouvelle : Les statistiques démontrent que depuis 2010 il y a une hausse de clients qui ont un plan financier et de conseillers qui en créent pour leurs clients. Vous, est-ce que votre conseiller financier vous parle d’un plan?